Dans un monde dominé par les concepts des architectures orientées services (SOA), il est normal de penser qu'au coeur du dispositif figure un référentiel de ces services, afin de pouvoir s'y retrouver. Ces dispositifs sont pourtant seulement en train d'émerger, comme le témoigne le rachat par BEA de Flashline, éditeur d'un outil de gestion des actifs logiciels basé sur les métadonnées. Le produit, « Flashline for SOA », sera intégré au référentiel inclus dans la ligne de produits Aqualogic, la suite middleware de BEA qui doit servir de fondation à une SOA. Il s'agit de faciliter les déploiements à travers toute l'entreprise, explique le directeur technique de BEA, Rob Levy. De tels référentiels permettent de tenir à jour la liste et la nature des logiciels et des services déployés dans une entreprise, ainsi que leurs interrelations et les règles qui les gouvernent. C'est cette gestion des règles que BEA recherche en rachetant Flashline. Cela permettra, indique l'éditeur, de gérer le cycle de vie complet des applications déployées en SOA : analyser les interdépendances, les plates-formes, les versions, les règles de gestion, et recueillir les métriques sur le fonctionnement des services, le tout depuis un point central unique. Du travail pour délimiter les zones de recouvrement Jusqu'alors, l'offre de référentiel d'Aqualogic reposait uniquement sur Systinet, qui s'est fait racheter par Mercury en janvier dernier, lequel vient lui-même d'être absorbé par HP. Sachant qu'IBM est en train de développer son offre, et qu'un concurrent comme WebMethods vient de racheter Cerebra, il devenait urgent pour BEA de disposer d'une offre en propre. Pour l'heure, souligne Jess Thompson, vice-président de la recherche à Gartner, BEA va avoir du pain sur la planche pour définir les aires de compétences de chaque produit : « Il y a des zones de recouvrement, en terme de métadonnées sur les règles de gestion ; dans ce cas, où doivent-elles être stockées ? Dans l'annuaire, dans le référentiel ou dans les deux ? » Pas assez complet pour se passer de Systinet Ensuite, il s'agira probablement de couper définitivement le cordon avec Systinet, ce qui demandera soit d'améliorer l'offre, soit de procéder à un autre achat, dans la mesure où, commente Ronald Schmelzer, analyste senior de Zapthink, le produit de Flashline ne remplit pas toutes les fonctions : « D'autres éditeurs comme Infravio ou LogicLibrary ont une offre plus complète en matière de référentiel, de management des métadonnées et de gouvernance de la SOA. BEA devra donc se mettre au niveau de ces capacités, ou bien conserver ses relations avec Systinet. » Dans tous les cas, poursuit Jess Thompson, de Gartner, cette annonce montre bien que les jours des fournisseurs indépendants de référentiels sont comptés. L'heure de se revendre a sonné.
BEA commence à s'émanciper de Systinet
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Avec le rachat de Flashline, qui édite des outils pour la gouvernance d'actifs dans le cadre des architectures orientées services, BEA fait un premier pas pour se constituer un référentiel à son nom au sein de son offre Aqualogic. Mais il reste des efforts à faire, soulignent les analystes.
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